Engagé depuis 5 ans dans l’appui administratif à la recherche et spécialisé dans le domaine de la réussite professionnelle des jeunes chercheurs, j’ai développé, depuis 2012, des compétences avérées en communication notamment dans le cadre de l’organisation d’évènements internationaux tels que le concours « Ma thèse en 180 secondes » et de colloques nationaux dédiés à l’insertion professionnelle des Docteurs.
A l’issue de ma thèse de doctorat j'ai choisi d’élargir mon sujet d'étude à l’ensemble des Carpates orientales (de la vallée du Prut – qui délimite aujourd’hui la Moldavie roumaine de la république moldave- jusqu’au delta du Danube). L’étude de cet espace qui regroupe Ruthénie subcarpatique, Pokoutzie, Bucovine du Nord, Bessarabie du Nord et Boudjak pour l’Ukraine, Bucovine du Sud, Moldavie, Dobroudja du Nord pour la Roumanie et la république moldave dans son intégralité, correspond à un vaste ensemble géographique « Carpato-danubo-pontique » qui possède ses propres logiques territoriales et identitaires. Pour comprendre la construction de chacune de ses identités régionales, en apparence complexes, il me semble indispensable d’être capable d’adopter une approche multiscalaire. Ainsi, avant d’étudier ces régions de marches entre l’Europe centrale, orientale et balkanique avec des a priori liés à leur positionnement géographique au sein d’États qualifiés d’Est européen ou balkaniques, il m'est apparu indispensable de reconstituer le puzzle de régions souvent tronquées par des frontières arbitraires qui furent, avant d’être considérées comme des confins de l’Europe, un ensemble constituant une voie commerciale majeure reliant l’Europe centrale à la Mer noire. Dans le cadre de ce projet j'étudie également le rôle des États-Nations dans l’émergence de nouvelles nationalités (Ruthènes, Hutsules, Lipovènes, Aroumains... ).
Dans le cadre de mes activités postdoctorales j'ai, par ailleurs, mis en place un projet de collaboration international et interdisciplinaire sur la Bucovine baptisé « Bucovine : carrefour des Empires morts ? ». Le projet « Bucovine carrefour des empires morts » a pour objectif d’estimer l’héritage commun constitué par les différentes cultures et communautés présentes sur le sol bucovinien et de tenter d’accorder historiographies et revendications identitaires. Cette problématique se révèle particulièrement pertinente par rapport à un contexte où, depuis la chute des régimes communistes, on assiste à l'émergence des identités nationales roumaine et ukrainienne. Ce projet présenté par le CREE (Centre de Recherches en Ethnologie Européenne) de l’Université Libre de Bruxelles ainsi que l’École nationale d’Études politiques de Bucarest a obtenu le 3 décembre 2007 un financement de la région Wallonie-Bruxelles pour l’organisation de journées d’études ainsi que leur publication pour une durée de trois ans.
