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“Celui qui oublie ses racines n'atteint jamais sa destination.” Proverbe philippin
Il y a deux formes de destin : un destin vertical et un destin horizontal, Amin Maalouf
Tomber amoureux de sa vie personnelle, de son empreinte. Rester piégé dans le passé. Régresser, ne pas profiter du moment présent, ne pas s’épanouir, ne pas oser évoluer / changer. Se raccrocher à son histoire personnelle afin de justifier ses comportements améliorables ou autodestructeurs et ses carences de vie. “Le sillage n’est que ce qu’il est, et rien d’autre - une trace que vous avez laissé derrière vous. Mais l’avez-vous laissée derrière vous ?,” nous interroge l’écrivain Dr Wayne W. Dyer. Peut-être y-a-t-il un confort (et un bénéfice ?) à nous définir par le passé. Peut-être y-a-t-il un inconfort à nous présenter vers l'avenir. Nous connaissons le passé, ce qui est rassurant et réconfortant ; mais pas l'avenir, ce qui est inquiétant...
Ci-gît mon passé, je lui ai dit adieu. Merci les enfants, je n’aurais pas voulu manquer ça, Ogden Nash
Le passé ne reviendra pas, il n’existe plus. Le passé n'est qu'un prologue, qu'un début. “En maintenant des liens avec votre passé, vous garantissez non seulement que vous serez immobilisé aujourd’hui, mais vous vous empêchez de guérir. En mentionnant les luttes passées et en les utilisant comme des raisons de ne pas continuer votre vie aujourd'hui, c’est exactement comme attribuer au sillage la capacité à faire avancer le bateau.” (Wayne W. Dyer). Peut-être faut-il, parfois, oublier le passé ancien pour trouver un passé récent. Tout comme il peut être utile, parfois, de se détacher ou d’oublier le passé récent pour retrouver le passé ancien. Se remémorer, acceptez son histoire, mais ne pas y vivre. D'ailleurs, comment peut-il y avoir un avenir à vivre dans le passé ?
“Imaginez un crayon qui aurait la capacité de n'écrire que votre histoire personnelle,” suggère le Dr Wayne W. Dyer. Ce crayon n’a pas d’autre utilité et fonction que celle-ci. “Tout votre passé est dans ce crayon. Allez-vous le garder ? Pourquoi faire ? Allez-vous vous en débarrasser ? Peut-être serez-vous inspiré par ce poème d’Omar Khayyam:”
“Le doigt agile écrit, et l’ayant fait, il passe à autre chose. Toute ta piété et tout ton esprit ne le convaincront pas d’annuler la moitié d’une ligne. Et toutes tes larmes ne pourront effacer un seul mot.”
“Je suggère que vous preniez ce crayon dans vos doigts, et avec compassion, que vous permettiez aux mots, aux blessures, et à la douleur du passé d’être écrits, acceptés, examinés, compris et aimés pour tout ce que vous avez appris et vécu,” explique Wayne W. Dyer. et de rajouter: "L’histoire de votre passé et de toutes vos blessures n’existe plus maintenant dans votre réalité physique. Ne leur permettez pas d’être maintenant dans votre esprit, et de troubler vos moments présents."
Notre histoire personnelle nous construit, elle n'est pas censée nous définir, nous figer, nous imposer des choix et nous servir un avenir. Nous ne sommes pas des esclaves de notre passé. Nous sommes bien plus que notre histoire personnelle. Enfin, "nous ne sommes pas", certes, seulement et seulement si nous le voulons...
“A force de déterrer le passé, on finit par enterrer le présent.”
Source: "Les 10 secrets du succès et de la paix intérieure", Docteur Wayne W. Dyer, Ed. Un monde différent, 2022
Chercher une histoire qui plaît et à laquelle se raccrocher, irrésistiblement. Dénicher un dessein dans un chaos. Dégoter une structure dans un nuage de points informe et aléatoire. Et si tout cela était vain ? Et si ce sens n’était que distraction afin de ne pas voir et constater l'absurdité ambiante ?
Le début est un mystère, la fin une révélation. Mais dans l'intervalle, il y a les émotions qui sont les vraies richesses de la vie, Christian Bobin
En une vie, nous sommes confrontés à beaucoup de début. Le début de la vie, le début de la scolarité, le début de la vie de couple, le début de la vie professionnelle, le début de la vie parentale...
Devant l’inconnu,
Au début toutes les pièces du puzzle sont jetées sur la table, et règne la confusion. Il y a ce qu’on sait, ce que l’on croit savoir, ce que l’on ignore, ce qu’on aimerait faire et ne pas faire.
Comment mettre de l’ordre dans ce chaos ? Comment se dépatouiller avec toutes ces informations, parfois complémentaires et souvent contradictoires ? Comment concilier ce tout dans une histoire cohérente ? Comment amener de la résonance, et de la raison…
Eh oui ! C'est inscrit - et écrit - dans notre histoire: nous sommes un peuple de conteur, passionnément. Toutes les cultures de l'humanité se nourrissent de récits ; que ce soit des mythes, des fables, des contes, des chansons, des peintures laissées dans des grottes. Par-delà le côté divertissement ces histoires nous offrent plusieurs degrés de compréhension, plusieurs niveaux de lecture, et nous proposent ainsi des clés pour apprivoiser le monde, voire le transformer.
Peut-être que le rôle du sens est de nous réconforter, de nous donner un sentiment de contrôle. Au fond, peut-être n’y-a-t-il pas de sens, de réelle cohérence. "Chercher un sens à quoi que ce soit est moins le fait d'un naïf que d'un masochiste," comme l’écrivait Emil Cioran. Peut-être que le monde est absurde, et que nous ajoutons avec nos histoires de l’absurdité à ce monde, chaque jour.
Se détacher du sens et embrasser la vie, simplement. Avec ses routines et ses aléas. Un jour on nait, un jour on meurt. Un jour est n'est, et un jour on n'est plus. Et entre ces deux journées, indérogeables, rien n'est cent pour cent prévisible et tout est possible ("C'est une chose de penser que l'on est sur le bon chemin, une autre de croire que ce chemin est le seul," Paulo Coelho).
La fin est une révélation, assurément, et ce n'est qu'un nouveau début.
Nous n’aurons de cesse d’explorer, Et la fin de toutes nos explorations Sera de revenir à l’endroit d’où nous sommes partis. Et de connaître le lieu pour la première fois, Quatre Quatuors de T.S. Eliot
Nous savons l'un et l'autre que la maladie risque d'emporter Marilyn dans les mois à venir. Nous allons tenir ensemble le journal de ce que nous allons vivre, dans l'espoir que notre expérience et nos observations permettront, à nous et à ceux qui nous liront, de lui donner un sens et d'aider à la supporter.
Après toutes les années épanouissantes que j'ai vécues avec Irvin et la bonne santé dont j'ai joui la plupart du temps, quelle raison aurais-je de poursuivre une existence de souffrance et de désespoir quotidiens ? La réponse est simple ; c'est qu'il n'y a pas de méthode pour mourir facilement.
Ce qui me terrifie le plus dans la mort, ce n’est pas la perte de l’avenir ; c’est la perte du passé. En réalité, l’oubli est une forme de mort toujours présente à l’intérieur de la vie, Milos Kundera.
Une vie pleinement vécue. De toutes les argumentations qui me permettent de réconforter des patients qui ont peur de mourir, la plus puissante pour eux est celle de ne pas regretter la vie qu'ils ont vécue.
"Il y a deux mille ans, Sénèque écrivait: “Un homme ne peut pas être prêt à mourir s’il n’a fait que commencer à vivre. Nous devons nous donner pour but d’avoir déjà suffisamment vécu.” Nietzsche, le plus puissant des auteurs d’aphorismes, a dit qu’il est dangereux de vivre à l’abri. Un autre de ses aphorismes me revient à l’esprit: “Beaucoup meurent trop tard, et quelques-uns meurent trop tôt.” Encore étrangement sonne cette leçon: “A la bonne heure sache mourir.” (...) Tout ce qui s’est accompli; tout ce qui est mûr veut mourir. Mais tout ce qui n’est pas mûr veut vivre: hélas.”
Hier, j'étais intelligent et je voulais changer le monde. Aujourd'hui, je suis sage et je me change moi-même, Rumi
Je n'appartiens à aucune religion. Ma religion est l'amour. Chaque cœur est mon temple, Rumi
Voulez-vous exister dans une vie banale, réglée, écrite à l’avance, sans nouveautés, sans surprises ? Souhaitez-vous pratiquer une langue sans désir, évoluer dans un temps sans merveilles, découvrir un lieu sans couleurs, lire un conte sans fééries ni enchantements ? Sans doute pas. Mais votre zone de confort plaide néanmoins pour cette conjoncture. D’ailleurs, et si nous utilisions l’expression zone d’habitudes en lieu et place de l’expression zone de confort ?
Zone de confort est une expression que nous ne cessons de lire, et d’entendre. Qui désigne cette propension de l’être humain à rester dans le connu au lieu d’embrasser l’inconnu. De rester dans le statu quo au lieu d'accueillir le changement.
Toutefois, cette zone de confort est souvent tout sauf confortable, tout sauf douillette ou accueillante. Peut-être confortable et sécurisante en surface, toutefois profondément désagréable et source de mal-être en profondeur. Dés lors, pourquoi nous la souhaitons ? Pour quelles obscures raisons nous la plébiscitons ?
D’ailleurs, et si le confort était plus une série d'habitudes ?
Car c’est par habitudes que l’on reste dans cette zone, ce cercle familier. Par manque de volonté, par fainéantise, par facilité, par peur du danger (qui se révèle fréquemment non réel, mais la peur de la peur est belle et bien présente). Pourquoi consommer et consumer de l’énergie à faire autrement ? C’est si simple de boucler sans réfléchir, de refaire encore et toujours la même chose.
La zone d'habitudes c’est une vie banale, réglée, écrite à l’avance, sans nouveautés, sans surprises. C’est une langue sans désir, un temps sans merveilles, un lieu sans couleurs, un conte sans enchantements.
Un constat: enfant, nous ne cessons d’élargir notre zone d’habitudes. Sans peur, sans crainte, sans angoisse face au jugement des autres. On tente, on essaie, on se vautre, on recommence. Nous nous laissons joyeusement entraîner par le courant de la rivière de la vie et nous naviguons, inlassablement, de zone de non-habitudes vers des zones d’habitudes. Un périple sans fin. Un voyage initiatique, et épanouissant.
Et un matin, un jour, une nuit, l’exploration se termine. L’enfant devenu adulte, sage paraît-il, troque sa hardiesse pour une version de lui-même plus timorée. Les habitudes sont scellées dans le marbre, gravées dans l’inconscient. Indéboulonnables. Des lois indérogeables.
Comment en sommes-nous arrivés là ?
Aussi, notre corps, lui, ne se trompe pas. Il ne se laisse pas aisément duper. Il hurle, il bouillonne, il se rigidifie, il se contracte, il exprime une souffrance.
Ecoutez ses coups qui cognent sous votre poitrine. Ressentez cette pression dans votre crâne - qui vous désoriente et qui vous file la gerbe. Sentez ce dos qui n’arrive plus à se redresser sans vous provoquer des râlements de douleurs.
Ce que vous entendez, ce n’est pas simplement votre coeur qui bat la chamade, ce n’est pas une énième migraine qui se déclare, ce n’est pas seulement votre dos qui gémit de désespoir au fil des années qui passent. Ce que vous entendez, au plus profond de vous, c’est l’enfant (refoulé?) qui sommeille dans votre chair. Cet aventurier qui bouge, qui frappe. Qui veut ouvrir la porte, sortir, s'exprimer. Qui veut explorer, découvrir. Qui n’a cure du jugement des autres. Qui n’a pas peur de la peur.
Au final, il n’y aucun réel danger à élargir notre zone d’habitudes. A l’agrandir, à l’apprivoiser, doucement. "Au fond, ce qui nous limitent ce ne sont pas les vrais dangers, ce sont nos pensées, nos croyances. Ce sont ces habitudes psychologiques et émotionnelles qui sont la résultante, parfois, de traces très ancienne de ce qui peut être dangereux. Ce qui nous a protégé un jour, enfant, devient ce qui nous limite aujourd’hui. En reconnaissant que ça nous a protégé à un moment, que ça nous a aidé, nous pouvons élargir notre zone d’habitudes et devenir une personne avec tellement plus de possibilités," Ilios Kotsou.
NB: C'est lors d'une interview d'Ilios Kotsou à laquelle j'ai eu le plaisir de participer que j'ai entendu pour la première fois parler de zone d'habitudes. Merci pour cet éclairage, Ilios !
Se fier à son propre jugement, à son bon sens, à son expérience, à ce que font les autres ; et si ce management superstitieux était source d'innombrables erreurs ?
Le noeud du problème, quand on utilise le "bon sens" pour essayer de comprendre le monde, c'est la confusion entre les histoires et les théories, Duncan Watts, sociologue
Une société se construit sur le renoncement des individus à leur singularité. Pour qu’il y ait société, il faut avant de la norme. D’où le malaise: les individus sentent bien que cette norme triomphe au mépris de leurs singularités (Freud, Malaise de la civilisation).
Je n’ai pas encore vraiment quitté le corps du sommeil, un corps sans forme, sans force, flasque. Les yeux mi-clos j’écoute la rumeur du Monde qui me parvient par la fenêtre de ma cuisine, pourtant fermée. Quand je dis "Monde", lisez plutôt "de mon quartier".
Il y a quelques jours seulement cette rumeur n’était que silence. Aujourd’hui elle est volubile, trépidante: des voitures, des bus, des travaux.
J’ouvre la fenêtre et des lambeaux de conversations s'immiscent dans la pièce: des morceaux de phrases, des mots entrecoupés par le bruit d’un marteau piqueur. Je n’entends plus les oiseaux, ils ont dû partir à l’annonce du déconfinement. La vie, "virusée", petite et muette est devenue la vie, petite, assourdissante et hystérique.
Je remarque que le ciel nuageux est beau, tellement beau. Je l'admire. Le talent d’un artiste peintre serait nécessaire pour l’accueillir ; l'intermédiaire bruyant et maladroit des mots pour le décrire ne lui rendrait pas hommage - et briserait ce magnifique moment de contemplation.
La voix d’une enfant se fait entendre: “Pourquoi les gens portent des masques ? Ils ont froid au nez ? C’est pour cacher qu'ça sent mauvais.” Je me dis que cette gamine va dans la parole avec toute la liberté et l'innocence de ses 4 ou 5 ans: sans filtres, sans jugements, elle dit ce qu’elle pense, tout simplement. Sans arrière-pensée. Ses paroles ne sont que des partages. Tellement d’effort et de concentration cette petite a dû manifester pour acquérir le langage qu’il est tout à fait compréhensible qu’elle l’utilise, et beaucoup. C'est surement le vocable qu’utilisent les parents: "beaucoup", et même "à tort et à travers", et même "silence !" ;p
Je suis là, et las, dans ma cuisine. Animée, néanmoins, d’une belle inertie: j’écoute, j'accueille, je regarde, j’oublie, sans trop réfléchir, sans trop commenter. C'est reposant !
Je jette un coup d’oeil à mon smartphone, qui à l’air tout sauf intelligent. Machinalement j’ouvre mon profil linkedin puis mon profil facebook. Je lis des citations ; je vois des articles de presse “réouverture des magasins, des files d’attente de quelques heures devant les enseignes de grandes marques” ; je visionne des vidéos de gens dans le métro entassés les uns derrière les autres, mais avec des masques (une protection, certes, mais à ce stade contre quoi d'ailleurs ? La fétide haleine matinale des personnes, peut-être, la fillette a raison) ; je regarde une annonce qui me propose de gagner pleins d’argent en créant des formations en ligne tandis qu’une autre m’assure: “avec moi et ma méthode infaillible, tu auras pleins de prospects” et une dernière me propose de “re-gagner confiance en moi et de trouver un sens à ma vie”, etc. Je vais finir sûr de moi, riche et débordé et ce sera ça, le sens de ma vie ! Wahou, quelle harassante journée les médias sociaux me profilent. C'est moins reposant !
Mon café est prêt, je m'empare de mon mug, encore fumant, et je me dirige vers mon bureau. Dans ma salle de travail l’avocatier me scrute, m’interpelle, me supplie, presque. Je ne prends pas assez soin de lui, je l’avoue. Lui qui remplit de vie cette petite pièce de 9 mètres carrés. Je le néglige, je ne le remercie pas à sa juste valeur. J’oublie de le nourrir, de lui donner à boire, souvent.
J’ai honte.
Je dépose ma tasse de café sur mon bureau, ce qui n'est pas aisé: mon bureau est un foutoir sans nom et sur lequel s'amoncellent des tas de papiers, une peau de banane et des résidus de tablette de chocolat, noir. Je prends mon petit arrosoir blanc et je vais le remplir: c’est l’heure du petit déjeuner !
Il est 9 heures, je bois mon café et la journée commence...
Nous sommes tous capables de croire des choses que nous savons être fausses, puis, quand notre erreur est finalement évidente, de déformer impudemment les faits afin de prouver que nous avions raison. Intellectuellement, il est possible de continuer à procéder ainsi pendant une durée indéterminée : seul s'y oppose le fait que, tôt ou tard, une conviction erronée se heurte à la dure réalité, généralement sur un champ de bataille, George OrwellConcrètement, quels sont les risques ?
"La Rivière de la Surprise nous maintient fluides et flexibles, et nous demande de nous ouvrir à des options et des possibilités que nous pourrions ne pas avoir considérées. Les Inuits ont un proverbe à ce sujet : "Il existe deux plans pour chaque jour, mon plan, et le plan du Mystère," Angeles Arrien, "the Second Half of Life"* Notion de psychologie qui dispose que "nous déformons systématiquement nos souvenirs et nos récits de manière à maintenir la plus grande consonance possible entre ce que nous avons fait et ce que nous pensons être. Notre mémoire fait disparaître les dissonances. «Historienne révisionniste», elle réinterprète le passé à l’aune de nos intérêts présents," "Pourquoi j'ai toujours raison, et les autres ont tort", Carol Tavris & Elliot Aronson, Clés des Champs / Flammarion, 415 pages
I always have a quotation for everything it saves original thinking, Dorothy L. Sayers
L'ignorance provoque un tel état de confusion qu'on s'accroche à n'importe quelle explication afin de se sentir un peu moins embarrassé. C'est pourquoi moins on a de connaissances, plus on a de certitudes. Il faut avoir beaucoup de connaissances et se sentir assez bien dans son âme pour oser envisager plusieurs hypothèses, Boris Cyrulnik
Nul ne peut atteindre l'aube sans passer par le chemin de la nuit, Khalil GibranVous souhaitez un succès assuré ? Pas de problème: si vous voulez une garantie, achetez-vous un aspirateur. Le succès ne se découvre pas, il s’invente, il se construit, patiemment. Parfois il vous pose un lapin. Parfois il vous indique une mauvaise adresse. L’idéal est donc d’emprunter l’approche effectuale et sa notion de perte acceptable (en terme de temps, d’argent, d'énergie: que suis-je prêt à perdre pour ce projet ? En incertitude il est plus sage d'envisager la perte acceptable que le gain attendu). Bien entendu, suivre son étoile n'est pas un chemin aisé. C'est un sentier escarpé, caillouteux, mal indiqué, qui peut vous faire glisser, chuter, échouer. "Aussi étroit que soit le chemin, Bien qu’on m’accuse et qu’on me blâme : Je suis maître de mon destin ; Et capitaine de mon âme," William Ernest Henley
“Un livre, un vrai livre, ce n’est pas quelqu’un qui nous parle, c’est quelqu’un qui nous entend, qui sait nous entendre, “C. Bobin
"Préserve-toi en suivant les méandres naturels des choses et n’interviens pas. Rappelle-toi de ne jamais te défendre contre la nature; ne sois jamais en opposition frontale à un problème, mais contrôle-le en t’équilibrant avec lui," instructeur de Bruce Lee
Je crois que nous avons plus d'idées que de mots ; combien de choses senties qui ne sont pas nommées ! Denis DiderotSe disperser c’est s'épuiser, et c’est risquer de ne rien accomplir. Chaque jour plus de 60 000 pensées naissent et disparaissent dans notre cerveau: soit 2500 par heure ou 41 pensées par minute ! Avec toutes ces d’idées qui se bousculent dans notre caboche, chaque jour est donc un défi d’attention pour ne pas succomber à l’ivresse de cette profusion mentale, pour ne pas s’égarer sur le sinueux chemin de la sérendipité, et pour ne pas être tenté - vaine utopie - de leur donner suite.